🕒 L’article en bref
Comprendre précisément combien d’heures travailler en intérim pour accéder aux allocations chômage est essentiel quand la recherche d’emploi s’enchaine avec des missions ponctuelles. Ce guide éclaire les mécanismes et nuances de la réglementation chômage pour les intérimaires.
- ✅ Seuil minimal de travail : 910 heures ou 130 jours sur 24 mois pour ouvrir les droits
- ✅ Conditions d’éligibilité : départ involontaire et inscription à Pôle emploi dans l’année
- ✅ Calcul ARE : basé sur salaires précédents et durée d’activité
- ✅ Possibilité de cumul : cumuler allocations et missions d’intérim sous conditions
📌 Ces informations offrent un regard humain et clair qui aide à anticiper son parcours professionnel quand l’intérim rythme la vie active.
- Seuils et durées obligatoires pour bénéficier du chômage après intérim
- Les critères précis pour ouvrir des droits à l’allocation chômage
- Comment est calculée l’allocation de retour à l’emploi (ARE) pour un travailleur intérimaire
- Délais et subtilités liées à l’indemnisation
- Compatibilité du portage salarial ou missions intérim avec les allocations chômage
Seuils et durées obligatoires pour bénéficier du chômage après une mission d’intérim
La question revient souvent autour d’un café entre candidats au changement de vie professionnelle, notamment ceux en intérim. Combien d’heures faut-il réellement atteindre pour prétendre à une indemnisation chômage ? La réponse officielle, pour 2025, est claire : il faut justifier d’au moins 910 heures travaillées ou 130 jours de travail cumulés au cours des 24 derniers mois. Ce seuil correspond environ à six mois d’activité salariée, sans exigence de continuité ou de missions chez le même employeur.
Prendre le cas de Nadia, 38 ans, serveuse en intérim chez Manpower et Crit Intérim, qui jongle entre missions de quelques jours chez Adecco ou Randstad. Pour elle, chaque heure compte : les petites missions répétées s’additionnent et peuvent finir par lui ouvrir des droits. Même si les contrats sont courts, leur cumul sur deux ans va déterminer si elle peut percevoir des aides au retour à l’emploi.
Pour les travailleurs de 53 ans ou plus, ce calcul s’étend à une période plus longue, incluant les 36 derniers mois. Un allègement qui prend en compte les possibles interruptions pour des raisons de santé ou de reconversion professionnelle.
Les règles définies par France Travail, successeur de Pôle emploi, précisent que la période de référence suit le calendrier civil, le calcul des jours effectifs réalisés chaque semaine étant essentiel pour établir les droits. Un salarié en formation peut voir ces journées partiellement comptabilisées, garantissant ainsi une certaine continuité professionnelle lors d’une reconversion.
- 📅 Minimum 910 heures/130 jours sur 24 mois pour moins de 53 ans
- 📅 Période de référence portée à 36 mois pour 53 ans et plus
- ⏳ Formation pouvant compléter partiellement la période d’activité
- 🔄 Cumul d’heures sans condition d’employeur unique
| Âge | Période de référence | Nombre d’heures/jours requis |
|---|---|---|
| Moins de 53 ans | 24 mois | 910 h ou 130 jours |
| 53 ans et plus | 36 mois | 910 h ou 130 jours |

Les critères clés pour ouvrir des droits à l’allocation chômage après une mission en intérim
Atteindre le seuil de 910 heures constitue un point de départ : encore faut-il que la démarche administrative et les conditions personnelles soient conformes. La rupture du contrat doit être involontaire. Cela exclut la démission classique, sauf certains cas légitimes reconnus par la réglementation chômage. Par exemple, un licenciement économique, une rupture conventionnelle, ou encore une fin de mission d’intérim représentent des causes d’ouverture des droits.
Souvenons-nous de Julien, travailleur temporaire chez Samsic Emploi et Kelly Services, qui a vu sa mission se terminer brutalement. Son inscription à Pôle emploi dans les 12 mois qui ont suivi cette rupture lui a permis de commencer sa demande d’ARE. Malgré le stress du blocage de revenus, il a obtenu un accompagnement qui a transformé ses difficultés en opportunités pour envisager des formations proposées par L’École des Métiers Roosevelt.
Il est aussi essentiel que le demandeur soit :
- ✔️ inscrit à France Travail (ex-Pôle emploi) comme demandeur d’emploi,
- ✔️ activement à la recherche d’un travail,
- ✔️ physiquement apte à reprendre une activité,
- ✔️ ne perçoive pas sa retraite à taux plein,
- ✔️ réside en France.
La réglementation chômage précise également que toute absence ou non-actualisation auprès de France Travail peut suspendre les indemnités. Une vigilance indispensable qui revient souvent en formation autour du rôle des démarches individuelles en parallèle des offres employeurs diffusées par des agences comme Actual Intérim ou Synergie.
| Conditions d’éligibilité | Description |
|---|---|
| Perte involontaire | Contrat arrêté sans démission, licenciement ou rupture conventionnelle |
| Inscription dans les 12 mois | Enregistrement rapide auprès de France Travail |
| Recherche active d’emploi | Participation aux convocations et actualisations mensuelles |
| Capacité de travail | Être apte à reprendre une activité salariée |
| Résidence | Résider légalement en France |
Comment est calculée l’allocation de retour à l’emploi (ARE) pour un travailleur intérimaire
Après avoir débloqué ses droits, on entre dans la question souvent redoutée : combien va-t-on toucher ? Pôle emploi calcule l’ARE en fonction du salaire journalier de référence, basé sur les rémunérations perçues lors des missions précédentes. C’est un calcul alliant 57,4% du salaire journalier ou 40,4% du salaire journalier plus un forfait journalier, le montant le plus avantageux étant retenu.
À cela s’ajoute une allocation plancher qui garantit à tout bénéficiaire un minimum de 29,06 € par jour, brut. Notons que certains éléments comme l’indemnité de précarité ou les congés payés ne sont pas intégrés dans ce calcul.
Pour l’illustrer, prenons l’exemple d’Alice, en mission régulière chez Crit Intérim, qui cumule plusieurs contrats avec des salaires variables. Pôle emploi affine le calcul de son ARE en étudiant précisément chaque bulletin de salaire. La durée de ses indemnités dépend aussi de son âge et de la durée cumulée de ses missions. Une fois la mensualisation effectuée, elle peut envisager un projet de reconversion soutenu par des dispositifs tels que le CPF ou la POEI.
- 💰 57,4% du salaire journalier de référence
- 💰 Ou 40,4% + 11,92 € forfait journalier
- 🛑 Allocation minimum garantie de 29,06 € brut par jour
- 🔎 Exclusion des indemnités précarité et congés payés
| Type de calcul | Détail |
|---|---|
| Pourcentage du salaire journalier | 57,4% retenu si supérieur |
| Calcul mixte | 40,4% + 11,92 € forfait, retenu si supérieur |
| Allocation plancher | 29,06 € brut minimum par jour |
Délais et subtilités liées à l’indemnisation après l’intérim
Dans la plupart des cas, l’exercice d’une mission d’intérim entraîne un délai d’attente avant le versement de l’allocation chômage. Ce délai se compose d’un différé d’attente de 7 jours obligatoire, auquel s’ajoutent parfois des différés spécifiques selon les indemnités de rupture perçues ou les congés payés accumulés.
On se souvient de la mésaventure de Christophe, jury d’examen dans la fonction publique puis intérimaire chez Samsic Emploi, confronté à un différé conséquent après la fin de son contrat. Cette période d’attente, s’il est difficile de la vivre, protège le système de l’assurance chômage en évitant les injustices par des abus volontaires. Elle peut aussi être envisagée comme un temps pour fixer un nouveau cap, éventuellement avec l’appui de formations parmi celles proposées par L’École des Métiers Roosevelt.
- ⌛ 7 jours de délai d’attente après inscription
- ⚖️ Différé lié aux congés payés
- ⚠️ Différé spécifique en cas d’indemnités de rupture élevées
- 🚑 Pas d’indemnisation chômage en cas de maladie, mais accès aux indemnités journalières
| Type de différé | Description |
|---|---|
| Délai d’attente légal | 7 jours après inscription à France Travail |
| Différé congés payés | Non-indemnisation des jours couverts par les indemnités de congés |
| Différé spécifique | Appliqué si indemnités rupture > seuil légaux |
| Maladie | Aucun ARE ; indemnités journalières par la Sécurité sociale |
Compatibilité du portage salarial et des missions intérim avec les allocations chômage
Fréquemment, les demandeurs d’emploi alternent missions intérimaires et portage salarial. Cette forme de travail permet d’exercer une activité indépendante tout en conservant le statut de salarié, ouvrant ainsi quelques subtilités dans la gestion de l’ARE.
Un cumul partiel des revenus issus du portage salarial avec l’allocation chômage est possible tant que les plafonds fixés par France Travail ne sont pas dépassés. De même, accomplir ponctuellement une mission d’intérim en étant indemnisé demande une déclaration rigoureuse de ses heures et salaires reçus pour éviter toute suspension injustifiée.
Kevin, ancien commercial devenu consultant indépendant via le portage salarial, suit assidûment ces règles pour jongler entre son activité et ses indemnisations. Ses échanges réguliers avec Pôle emploi (devenu France Travail) lui permettent d’éviter les erreurs fréquentes évoquées dans les ateliers de préparation à la reconversion. Ainsi, il nourrit tranquillement son projet professionnel, avec le soutien des formations à la reconversion en CDI proposées par L’École des Métiers Roosevelt.
- 🔄 Cumul ARE et portage salarial possible sous plafond
- 📈 Déclaration obligatoire des missions et salaires à France Travail
- 📉 Allocation chômage ajustée selon les revenus perçus
- 🛠️ Accompagnement recommandé pour éviter les erreurs administratives
| Situation | Conséquence sur l’ARE |
|---|---|
| Portage salarial cumulé à l’ARE | Maintien possible dans la limite des plafonds |
| Missions intérim effectuées pendant l’indemnisation | Déclaration des heures, prolongation des droits |
| Non déclaration ou dépassement plafond | Suspension ou réduction des allocations |
Simulateur d’accès aux allocations chômage
pour les intérimaires
Quelle est la durée minimale de travail en intérim pour ouvrir des droits au chômage ?
Il faut avoir travaillé au moins 130 jours ou 910 heures sur les 24 derniers mois pour les moins de 53 ans, et 36 mois pour les 53 ans et plus.
Peut-on cumuler une mission d’intérim avec les allocations chômage ?
Oui, il est possible de cumuler ses allocations avec des revenus tirés d’une mission d’intérim si cela est déclaré à Pôle emploi, et dans le respect des plafonds établis.
Comment est calculé le montant de l’ARE après une mission en intérim ?
L’allocation prend en compte le salaire journalier de référence, en retenant soit 57,4% de ce salaire, soit 40,4% plus une somme forfaitaire par jour.
Quels sont les délais avant de toucher ses allocations chômage ?
Un délai d’attente de 7 jours est obligatoire, auquel peuvent s’ajouter des différés en fonction des congés payés ou indemnités de rupture perçues.
Que faire en cas de maladie pendant la période de chômage ?
Les allocations chômage ne sont pas versées durant une maladie ; le salarié peut bénéficier des indemnités journalières de la Sécurité sociale.







