Il arrive souvent que durant une période de congés payés, une idée vienne trotter dans la tête : « Et si je travaillais un peu, en intérim par exemple ? » C’est un scénario que connaissent bien certains salariés précaires ou ceux qui cherchent à arrondir leurs fins de mois, un peu comme Michel, 38 ans, rencontré dans un atelier d’insertion à Bordeaux, qui hésitait entre profiter du repos ou accepter un petit contrat d’intérim proposé par une agence locale. Pourtant, cette question ne se résume pas à un simple choix personnel. Elle se heurte à une règlementation précise, ancrée dans le droit du travail français, qui vise à garantir un équilibre entre repos nécessaire et engagement professionnel. Travailler en intérim pendant ses congés n’est pas juste une question de volonté ou de besoin, c’est un cadre légal qu’il faut comprendre pour éviter des erreurs lourdes de conséquences.
Souvent mal compris, ce sujet mérite d’être éclairé sans faux-semblants. Le droit des congés payés repose sur un principe clair : le salarié doit bénéficier d’un temps de repos effectif, ce qui exclut généralement toute activité rémunérée, y compris en intérim. Pourtant, certaines situations, comme des contrats déjà signés avec des agences telles qu’Adecco, Randstad ou Manpower, peuvent brouiller les pistes. Car si le salarié intérimaire cumule les contrats, ce système repose sur une logique spécifique d’indemnisation et des règles particulières. De plus, la relation de confiance avec l’employeur, qu’il soit permanent ou temporaire, occupe une place centrale et conditionne souvent les possibilités ouvertes ou fermées pour ce type d’emploi pendant les congés.
Ce texte plonge au cœur de ces enjeux souvent flous. Il décortique les mécanismes juridiques, explique les exceptions envisageables – comme un contrat validé avant les congés – et met en lumière les risques réels encourus en cas de non-respect. Sans oublier les alternatives légales pour combiner besoins financiers et respect du cadre, à l’image des statuts d’auto-entrepreneur ou de VDI. Parce qu’au-delà de la théorie, c’est bien le parcours, la dignité et la sécurité professionnelle de chacun qui sont en jeu.
🕒 L’article en bref
Un salarié qui envisage de travailler en intérim pendant ses congés doit naviguer entre règles strictes et exceptions limitées. La vigilance est de mise pour ne pas compromettre ses droits et sa carrière.
- ✅ Respect du droit au repos : Travailler en intérim pendant les congés est généralement interdit.
- ✅ Accord et contrat : Un accord écrit préalable est indispensable pour toute mission.
- ✅ Risques réels : Sanctions disciplinaires, perte de congés et contentieux possibles.
- ✅ Alternatives légales : Auto-entrepreneuriat et VDI pour cumuler revenus et repos.
📌 S’informer et anticiper, sans renoncer à son besoin de repos, sont au cœur de la meilleure décision.
Le cadre légal encadrant le travail en intérim durant les congés payés
Les congés payés ne sont pas simplement des jours chômés au hasard ; ils sont un droit fondamental du salarié, pensé pour lui garantir une pause nécessaire tant physique que mentale. Depuis la mise en place du Code du travail, cette idée s’est renforcée, avec un principe simple mais impératif : le travail salarié est interdit durant les congés payés.
Quand on parle d’intérim, cette règle s’applique elle aussi, car même en mission temporaire chez Crit, Synergie ou Samsic Emploi, le salarié intérimaire reste soumis au même cadre légal.
Les fondements juridiques à connaître
La loi ne laisse que très peu de place à la négociation sur ce point. L’article L3141-16 du Code du travail explique que le salarié doit s’abstenir d’exercer une activité professionnelle pendant ses congés payés. Le but est aussi d’éviter une forme d’injustice sociale : si certains travaillent pendant leurs congés, d’autres perdent des opportunités d’emploi.
Le problème se complique un peu lorsque les missions d’intérim s’enchaînent, notamment par les agences comme Temporis, Proman ou Triangle Intérim. Dans ce contexte, le système d’indemnité compensatrice de congés payés (ICCP) prend tout son sens : elle correspond à 10 % de la rémunération brute et est versée en fin de mission pour compenser les congés non pris.
- ⚖️ La logique de l’ICCP : Elle permet à l’intérimaire d’enchaîner plusieurs missions sans poser de congés explicitement.
- ⚠️ Mais elle ne dispense pas : du respect des règles générales sur le repos, ni d’une relation loyale avec chaque employeur.
| Aspect | Règle principale 🔒 | Conséquence pratique 🔄 |
|---|---|---|
| Droit au repos | Interdiction d’activité professionnelle | Obligation de cesser toute mission même intérimaire |
| Indemnité compensatrice | Versement de 10 % à la fin de chaque mission | Pas de prise effective de congés |
| Accord employeur | Nécessité d’un accord écrit | Travail possible uniquement si autorisé formalement |
L’accord écrit dont il est question ici est essentiel. Un salarié qui exercerait une activité d’intérim sans accord risque des sanctions. Ce point revient souvent dans les échanges que l’on peut avoir lors d’ateliers comme ceux proposés sur l’inscription intérim conseils, où la question revient fréquemment.
Pour clarifier, même si certains pensent à tort qu’intervenir chez Adecco ou Manpower durant leurs congés est possible, la loi n’accorde pas ce droit sans accord explicite, reçu avant le départ en congés.
Conséquences en cas de non-respect
Ignorer cette règle est un pari risqué. Les sanctions encourues peuvent aller du blâme à des mesures plus sévères :
- 🛑 Sanction disciplinaire : avertissement, mise à pied, voire licenciement, surtout si l’employeur estime une rupture de confiance.
- 💰 Domages et intérêts : en cas de préjudice subi, notamment si l’activité concurrente a nui à l’employeur.
- 🚨 Contrôles URSSAF : les autorités peuvent sanctionner le cumul illicite et réclamer des redressements.
Alors imaginez Claire, 29 ans, qui avait accepté une mission chez Synergie pendant ses vacances sans en informer son employeur ; le licenciement s’en est suivi, avec impact lourd sur sa motivation et sa confiance professionnelle.
Les exceptions possibles et encadrées pour travailler en intérim lors de congés
Non, la loi ne vous laisse pas complètement sur le carreau. Des exceptions existent, mais elles sont rares et encadrées. Comprendre ces cas particuliers peut éclairer ceux qui souhaitent savoir s’ils ont une petite marge de manœuvre.
Les contrats signés avant les congés
Dans certains cas, un contrat d’intérim signé et validé avant la période des congés peut se poursuivre légalement. Cela peut arriver si vous avez accepté une mission chez un cabinet comme Temporis ou Proman avant de partir en vacances. L’essentiel est que cette mission ait effectivement démarré ou soit prévue avant le début du congé.
- 📅 Exemple : Jean, 35 ans, intérimaire chez Manpower, a accepté une mission longue durée en entreposage avant ses congés d’été. Cette mission a été maintenue, et il l’a effectuée.
- ✍️ Important : L’accord écrit de l’employeur principal ou de l’agence est un prérequis pour éviter tout litige.
Accord formel de l’employeur
Plus rares mais possibles, certains employeurs acceptent que leurs salariés effectuent des travaux d’intérim pendant leurs congés payés, à condition que cet accord soit transparent, écrit et explicite. Cette pratique nécessite une confiance forte et une bonne communication, deux éléments qui ne courent pas toujours les rues.
- 📄 Accord écrit : indispensable pour valider légalement la démarche, notamment quand la mission est réalisée via une agence d’intérim comme Randstad ou Adecco.
- 🤝 Dialogue : indispensable pour éviter les malentendus et préserver la relation professionnelle.
Contrats agricoles saisonniers : une spécificité notable
Un cas particulier reste celui des contrats de vendanges. Ceux-ci sont autorisés, mais uniquement en respectant certaines conditions dont un accord avec l’employeur d’origine. Une exception historique, liée à la saisonnalité de ces métiers, qui souligne la complexité du sujet et la nécessité d’un cadre rigoureux.
| Situation | Condition | Limitation |
|---|---|---|
| Mission signée avant congés | Contrat validé préalablement | Poursuite possible sans sanction |
| Accord employeur | Autorisation écrite | Validité limitée selon entreprise |
| Contrats vendanges | Accord mutualisé | Exception saisonnière unique |
Si vous souhaitez approfondir ce sujet, la formation préparation emploi collective peut vous ouvrir des horizons sur la gestion des missions et du temps pendant les périodes de congés.
Les particularités de l’intérim en matière de congés payés et droits associés
Le statut d’intérimaire a ses propres codes, parfois méconnus ou mal compris. Savoir en 2025 comment ce statut s’articule avec les congés payés est d’une importance cruciale.
Accumulation et indemnisation des droits
Les intérimaires accumulent des droits au congé payés sous forme d’ICCP, mais leur fonctionnement peut surprendre. Le versement de cette indemnité à la fin de chaque mission autorise une flexibilité qui n’existe pas pour les salariés en CDI.
- 💼 Pas besoin de poser de congés : c’est l’ICCP qui compense le droit au repos non pris.
- ⚠️ Attention à la santé : enchaîner les missions sans repos réel expose à l’épuisement.
- 🕒 Respect du temps de travail : les durées maximales doivent être respectées malgré la flexibilité.
Relation avec les agences d’intérim et employeurs
Au contact d’agences comme Crit, Randstad ou Samsic Emploi, l’intérimaire découvre un équilibre délicat entre disponibilité et protection légale. Il faut savoir négocier, comprendre son contrat et ses clauses – qu’il s’agisse d’une mission courte ou longue.
- 📑 Contrats spécifiques : les documents doivent préciser les modalités de congés et missions successives.
- 💬 Conseil : s’informer via des plateformes de conseil ou formations spécialisées comme celles sur cumuler intérim et CDI.
| Élément | Description | Risques si non-respect |
|---|---|---|
| ICCP | Indemnité versée à la fin de mission | Perte de droits si non perçue correctement |
| Temps de repos | Obligation légale | Fatigue, burnout, sanctions légales |
| Clause d’exclusivité | Peut empêcher activité parallèle | Sanctions disciplinaires |
Comparateur : Travail en intérim pendant ses congés
| Élément ▲▼ | Avantage ▲▼ | Inconvénient ▲▼ |
|---|
Les alternatives légales pour un complément de revenus respectant les congés payés
Pour ceux qui, comme Emilie, avaient tenté de prendre un job intérim durant leurs congés et s’étaient heurtés à la réglementation, il existe des solutions pratiques pour arrondir ses fins de mois sans transgresser la loi.
Le statut d’auto-entrepreneur
Créer une micro-entreprise permet d’organiser son propre emploi du temps pendant les congés. En dehors du lien de subordination, le salarié peut développer une activité de son choix, dans le respect de son contrat de travail notamment sur les clauses d’exclusivité ou de non-concurrence.
- 🛠️ Souplesse : Gestion libre de son planning et de ses clients.
- 📋 Formalités : Déclaration simple auprès de l’URSSAF.
- 💡 Exemple : Marc, ancien intérimaire chez Proman, s’est lancé dans la vente à domicile grâce au statut VDI.
Le statut de VDI (Vendeur à Domicile Indépendant)
Ce statut permet d’exercer une activité commerciale de manière indépendante. Pendant les congés, cette liberté donne une capacité intéressante à générer des revenus complémentaires tout en respectant les obligations légales.
- 🚪 Liberté : Pas de lien hiérarchique direct.
- 💼 Complément : Compatible avec un contrat salarié, sous réserve des clauses.
- ⚠️ Attention : éviter toute concurrence directe avec l’employeur principal.
Ces solutions, adaptées, peuvent être combinées à une formation professionnelle pour une meilleure insertion. Par exemple, les propositions sur le CPF transition reconversion ou la formation d’animateur de compétences apportent des clefs pour évoluer et sécuriser son parcours.
Conseils pratiques pour gérer travail intérimaire et congés sans risque
Se retrouver face à un double impératif – besoin d’argent et nécessité de repos – est un dilemme que beaucoup connaissent. La vigilance est de rigueur. Voici des conseils qui viennent autant de l’expérience de terrain que des rencontres en formation.
- 🔍 Relire son contrat : avant toute démarche, vérifiez les clauses de non-concurrence ou d’exclusivité.
- 📞 Communiquer avec l’employeur : informer son employeur peut éviter bien des incompréhensions.
- 🕰️ Prendre en compte son énergie : le repos reste indispensable pour être efficace sur le long terme.
- 📚 Se former : anticiper en suivant des formations sur la gestion du temps et les droits, proposées notamment par Pôle emploi.
Comme le disait Élise, titulaire d’une formation réalisée via préparation emploi collective, « Il faut savoir dire non à un travail parfois pour mieux grandir sur le plan professionnel. »
Peut-on signer un contrat d’intérim pendant ses congés payés ?
Il est possible de signer un contrat avant le départ en congés, à condition que ce soit validé avec l’employeur et l’agence d’intérim. Cependant, travailler réellement pendant les congés est interdit sauf exceptions très limitées.
Quelles sont les sanctions si je travaille en intérim sans accord pendant mes congés ?
Les risques incluent un licenciement, une perte de droits aux congés, des sanctions disciplinaires, et des poursuites financières par l’URSSAF ou l’employeur.
Les agences comme Adecco ou Randstad sont-elles responsables si elles me font travailler durant mes congés ?
Elles peuvent être co-responsables et faire face à des sanctions si elles emploient intentionnellement un salarié en congés sans accord.
Comment combiner légalement une activité complémentaire durant mes congés ?
Choisir un statut indépendant comme auto-entrepreneur ou VDI permet une bonne flexibilité, à condition de respecter son contrat principal.
Le travail bénévole est-il autorisé pendant mes congés ?
Oui. Les missions bénévoles, notamment humanitaires, sont autorisées car elles ne constituent pas une activité rémunérée.






